L’attirance

C’est la première fois où je t’ai vu. Un magnétisme qui m’attirait. Je n’y étais pas préparée. Je pensais que ça n’existait pas. Que c’était uniquement des auteurs de romans ou de films qui l’avaient inventée pour nous y faire croire et rendre leur intrigue plus intéressante.

Mais non. En face de toi, même séparés par cette table de restaurant, j’ai ressentie cette attirance. Si forte. Si primitive.

Je te regardais me regarder. Je sondais tes yeux. Je voulais savoir ce qui allait se passer. Ce que tu pensais de moi. J’étais attentive aux signes.

J’avais envie de te plaire. De te charmer. Que tu me trouves à ton goût. Physiquement et intellectuellement. C’était important pour moi. Je voulais que notre rencontre face à face reflète nos nombreux écrits.

Je t’ai raconté mes différentes aventures. De la journée, du mois ou de l’année. Qu’importe. Je t’ai fait rire. J’étais fière. Je voulais te séduire. Le rire est un moyen. Le physique en est un autre. Comment étais-je habillée ? Je ne sais plus. Mais je portais certainement un décolleté pour me mettre en valeur. Ou un teeshirt avec une épaule tombante pour que tu puisses voir ma lingerie... aguicheuse moi?😇

Je voulais t’attirer.

Plus tard, dans la relation, c’était notre première fois. Tournée vers toi. Toucher ta peau. Délicatement du bout des doigts pour commencer et frissonner en retenant ma respiration. Que ce moment, si intense, soit gravé à jamais dans ma mémoire. Shot de bonheur pur.

Parlions nous? Je ne m’en souviens plus. Mon corps parlait pour moi. J’étais terriblement attirée. Je t’ai caressé. Ton corps a répondu...

À aujourd’hui, je ne me rappelle plus de ton odeur. Mais je sais qu’elle agissait comme un aimant. Je voulais me rapprocher encore plus près. Te respirer. Mon cerveau reptilien était aux commandes. Tout était instinctif. Naturel. Animal.

Quand nous marchions dans la rue, je trouvais tous les prétextes pour me rapprocher de toi. Discrètement. Me contrôler était si dur ! T’en rendais-tu compte? Une main posée délicatement sur ton bras pour te parler ou te montrer quelque chose. Profiter d’un espace exiguë pour gagner quelques centimètres. Saisir la moindre opportunité. Sans être collante. Pour ne pas te faire fuir.

Te chercher dans le lit. Te trouver. Me rapprocher instinctivement dans mon demi sommeil. Être à ma place. Dans tes bras. Tout contre toi. Ressentir ce bien-être total si rare.

Était-ce de l’amour? Non. Je ne pense pas. Mais j’ai aimé ces sensations. Déraisonnablement!

Était-ce une passion ? Je ne sais pas.

De l’alchimie ? Je ne saurais dire...

Alors c’était quoi? Cette force irrésistible qui me poussait vers toi.

De l’attirance.