Aujourd’hui , je voudrais partager avec toi le témoignage de « Ross Geller ». Il nous parle de ce déclic qui lui a fait franchir la ligne. On a l’impression de le vivre!! J’en ai les joues enflammées !
Merci Ross ne m’avoir autorisée à publier !
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Avant ce « déclic », je n’y pensais pas vraiment, en tout cas pas pour la vraie vie. J’ai toujours une imagination assez, comment dire… débridée ! Je ne m’en cachais pas et jusque-là, je pense, je rêve beaucoup. Je rêve très souvent d’une collègue, Alex. Alex et moi travaillons dans les RH d’une grande entreprise, on se connait depuis plus de 15 ans, on est une bande de potes/collègues, on connait nos familles, on fait des barbeucs, bla, bla tout ça, tu vois. Mais… je rêve d’elle, vêtue, dévêtue, dans toutes les positions, dans toutes les circonstances, dans toutes les couleurs. On ne flirte pas vraiment. Quoique si peut-être on flirte, en fait chépatro et en vrai, je ne m’en dis rien.
Ce soir-là, on sort entre collègues. Au programme, un spectacle puis boire des coups (la boite de nuit d’après n’était pas prévue). Première partie de soirée très sympa, les artistes proposent de prolonger dans le bar d’en face, on boit déjà beaucoup. Je discute avec un des comédiens, mes collègues sont à une autre table et j’entends qu’ils rigolent bien. Les verres se vident, des gens partent… et en pleine discussion avec cet acteur passionnant, un bras me saisit et m’attire à sa table. Alex me lance un « viens avec nous un peu ! »… Et pour cause, on s’amuse carrément bien : séance de roulage de pelle à la chaine, il y a du stock, tout le monde sera servi et la promo est Covid-free (ouais le monde d’avant, tu connais ?). Je rentre dans la danse avec l’un ou l’autre collègue.
Et vient le tour d’embrasser Alex. C’est drôle, je ne l’avais pas envisagé comme ça. Je ressens ce truc au cœur de l’abdomen. Ça n’est pas arrivé depuis longtemps ça. Comme si tu as faim. Comme si tu ne vas pas assez respirer. Comme si tu ne vas pas tenir. On s’approche puis nos lèvres se touchent. C’est la décharge. Un flux de je ne sais quoi est balancé je ne sais où à l’intérieur de moi. Mes mains cherchent son visage, le bout de mes doigts atteignent sa nuque. Je sens son souffle, nos yeux sont complétement fermés. Je sais. Je sais qu’elle ressent la même chose, je sais qu’elle en a envie. On ne va pas s’arrêter. Tout est silencieux. On va rester là des heures et ma bouche va chercher son cou, mes mains vont explorer son corps. En fait, non. Rien n’est silencieux. J’ouvre les yeux, je relâche mon étreinte et reviens à la table de beuverie de manière faussement détachée, tentant de reprendre le contrôle que je venais de perdre.
La soirée a continué à bien rire et boire, nous sommes allés danser ensuite. Alex et moi nous sommes encore embrassés, rien de plus. Mais c’était arrivé là avec elle. Comme si le désir avait été déverrouillée en une décharge, en un déclic. L’infidélité avait frappé à ma porte, je venais de la faire entrer.
Je ne regrette rien Chaperonrouge !
Je disais juste qu’il y a un avant et un après ... et que plus rien ne sera pareil ...
Je vois que tu connais cet état ...
Pourquoi regretter ce moment où tout chavire ?
Comme on ne l'a pas cherché et qu'il est venu à nous..
C'est clair que ça change tout et en même temps on revit...
Moi aussi j’ai vécu ce moment où tout chavire !
On ne le cherche pas, tout en l’espérant, on le craint même pour tout ce qu’il peut changer dans notre vie, tout en le souhaitant.
Et puis il arrive ce moment ... et je ne regrette rien !
J'ai vécu chaque moment, comme si j y étais! Merci